Q : Quel est votre souvenir favori à St. Louis ?
Randy Orton : L'un de mes souvenirs favoris est d'aller dans le centre ville, à Forest Park avec ma famille. Shaw est bon. Me promener dans le zoo. Le musée d'art avec ma grand-mère. Grandir à St Louis était vraiment super. Le 4 juillet, on se rendait au Florissant Valley Civic Center à North County pour regarder les feux d'artifices. Vraiment... D'excellents souvenirs.
Q : Etes-vous traité comme une célébrité quand vous rentrez chez vous ?
Randy Orton : L'année dernière, j'étais avec ma femme qui était enceinte. Ça fait longtemps que je suis avec ma femme, Samantha. Je faisais donc très attention quand nous allons dehors. J'ai toujours quelques clubs dans le centre qui sont sympa avec moi. Quitte à être reconnu, je vis à St. Charles. Je suis connu un peu partout mais je ne sors pas pour être reconnu. Il y a quelques années, je suis allé à Six Flags avec ma femme et c'était difficile. On a fait le trajet en 6 heures à cause de tous les gosses qui me demandaient des autographes. J'apprécie ce que je fais. Les autographes, ça en fait partie.
Q : Comment la paternité vous a-t-elle fait changer votre façon de voir votre métier et votre vie personnelle ?
Randy Orton : Ça met pas mal de choses en perspective. Tout le monde me disait quand ma femme était enceinte : "Attends, tu verras quand tu auras une petite fille. Ça va changer ta vie." J'écoutais mais je n'y faisais pas vraiment attention jusqu'à ce ma fille naisse et là, cette phrase m'a frappé. Quand j'ai regardé ce petit bébé puis quand j'ai croisé son petit regard et qu'elle a écouté ma voix, j'ai dit "Wow, j'ai créé ce petit humain et j'en suis responsable." Je dois être un bon exemple. Je dois être un bon père. Cela m'a rendu plus mature et j'ai réalisé que non seulement, je devais être un bon mari envers ma femme mais je devais être aussi un bon père. J'ai fait tout ça, j'ai accompli cet objectif et j'aimerai avoir plus d'enfants encore dans le futur. Je veux avoir une grande famille. J'aime ma fille. Sur un plan personnel, je comprends mieux le sens de la vie. Je suis maintenant plus excité quand je rentre à la maison pour voir si elle a progressé, ce qu'elle a appris... J'ai toujours tant voulu avoir une petite fille, j'estime avoir été très chanceux que mon vœu se soit réalisé.
Q : Aimez vous les autres sports ?
Randy Orton : J'aimerai pouvoir dire oui. Honnêtement, je ne suis aucun sport même si on a ici les Rams, les Blues et les Cardinals. Je déteste dire ça mais je n'ai pas le temps. Ce n'est pas que je n'apprécie ou que je n'aime pas le sport. J'étais très sportif quand j'étais jeune mais je ne peux plus dire que j'ai du temps à y consacrer. Je suis fier de mes équipes quand elles ont de bons résultats. Je ne peux pas dire que je sois heureux de la saison des Rams l'année dernière. Un ancien joueur des Rams, J.R. Niklos, est un bon ami à moi. Nos femmes sont amis depuis l'université. Ils allaient à Francis Howell. Pisa Tinoisamoa, qui vient d'être licencié et qui va jouer pour les Bears, vit dans la même rue que moi. On se voit parfois. Mais à part cela, je ne m'implique pas trop dans les sports à St Louis et dans le sport en général.
Q : Quel est l'athlète originaire de St Louis que vous préférez ?
Randy Orton : Quand Mark McGwire était là, j'aurai bien voulu garder le contact avec lui. Combien d'home-run a-t-il tapé ? Il a battu le record... C'était incroyable. Si vraiment je devais choisir une seul personne, ce serait lui. Quand il amenait St Louis à la victoire chaque année, c'était vraiment excellent. Bien sur, la victoire des Cardinals au championnat était aussi excitante. Mais comme je le dis souvent, les athlètes professionnelles ont une période de congé, moi, je n'en ai pas. Les superstars de la WWE voyagent toute l'année. On est toujours à l'étranger. Je viens de finir une interview pour une prochaine tournée européenne. C'est "go, go, go". Je ne suis que deux jours par semaine chez moi avec ma femme et mon bébé. Ce n'est pas assez mais j'aime ce que je fais. Ma femme me soutient et je suis sur que ma petite fille en fera autant quand elle sera plus grande.
Q : Qu'est ce que ça vous a fait de grandir en tant que fils du lutteur "Cowboy" Bob Orton ?
Randy Orton : Grandir, être avec mon père et ses potes du métier comme Hulk Hogan, André the Giant, Junk Yard Dog, Hilbilly Jim, Greg Valentine, Roddy Piper, tout ceux qui luttaient à cette époque... Je me mêlais à eux dans le vestiaire. J'étais jeune et j'étais sur la route avec mon père. 5, 6, 7 ans... C'était pendant sa grande période à la WWF. C'était vraiment génial. Quelques lutteurs de seconde ou troisième génération peuvent en dire autant mais on peut pas dire que beaucoup de lutteurs en général ont connu ça. Il y a eu des moments très cool comme Jake Roberts qui déconnait avec son python dans le vestiaire. Ou le Junk Yard Dog qui me faisait fuir dans le couloir avec un balai. Bret Hart me surveillait. Il était le baby-sitter désigné par mon père pendant qu'il était sur le ring. Je me rappellerai toujours de ces moments.
Q : A part votre père, qui est votre lutteur favori ?
Randy Orton : J'étais un grand fan de Jake Roberts. J'ai toujours eu une fascination pour les serpents et les reptiles.I was a big fan of Jake "The Snake." J'ai toujours voulu être zoologue. J'avais un python de 4 mètres qui pesait 40 kg. Il mangeait des lapins et de gros rats. C'était un loisir curieux. Jake Roberts a attisé ma curiosité avec ça, il avait toujours ce gros python dans ce sac en toile sur son dos. J'aimais souvent m'amuser avec son serpent quand il venait en ville.
Q : Quel serait votre match de rêve et pourquoi ce match ?
Randy Orton : J'ai eu l'opportunité de travailler avec tous les lutteurs que j'ai rêvé. Hulk Hogan à Summerslam, l'Undertaker, Shawn Michaels, Triple H... Quand je regardais ces gars à la TV, ils étaient au sommet. Quand je suis arrivé dans le métier, jamais je ne me serai imaginé lutter dans le prochain million d'années contre Triple H dans le main-event de Wrestlemania. Jamais je ne me serai imaginé lutter contre l'Undertaker à Wrestlemania 21, contre le Rock à Wrestlemania 20 ou Kurt Angle à Wrestlemania 22. J'ai tant de souvenirs de lutte contre des gars avec qui j'ai toujours rêvé de lutter. Vraiment, il n'y en a plus. Mon père était sur la route avec moi pendant 6 mois en 2005 et 2006, et j'ai été capable de lutter avec lui. Je n'ai jamais lutté contre mon père. Je dirais que si vraiment je devais choisir un adversaire, ce serait lui, si on pouvait remonter le temps. J'aurai aimé lutté contre lui au moment où il était à son apogée. Ça aurait été bien mais ça n'arrivera pas. J'avais vraiment du plaisir à bosser avec lui dans le ring.
Q : Si vous n'aviez pas été lutteur, qu'auriez-vous fait ?
Randy Orton : Je pense que je serai devenu cascadeur ou zoologiste. Travailler au zoo dans l'enclos des reptiles, comme je l'ai dit, est quelque chose qui me fascinait quand j'étais enfant. Sinon, j'aurais été cascadeur. J'adore les films, j'en regarde des tas. J'aimerai en faire un, un jour. C'est un autre rêve que j'ai, peu importe si c'est un gros ou petit film. J'ai déjà lu deux ou trois rôles. J'étais tout proche de les avoir. Il y avait un rôle avec Drew Barrymore. Un petit rôle dans un film qui va sortir prochainement. Je ne l'ai pas eu. On m'a dit que le personnage devait être un peu plus costaud, plus rustre. J'étais trop beau pour le rôle d'après eux. La WWE est une bonne chose pour avoir des rôles dans les films. La WWE a sa propre société de production qui est à l'origine des films "12 rounds", "the Marine" et "Behind Enemy Lines" avec Ken Kennedy. Il y a de bonnes chances que vous me voyez sur le grand écran, un jour ou l'autre.
Q : Quels sont les plus grandes blessures que vous avez eu dans un ring ?
Randy Orton : un pied cassé, des os disloqués dans mon pied, je me suis cassé deux fois la clavicule, j'ai subi de la chirurgie lourde au niveau des épaules, six commotions cérébrales. A chaque match, on ressent de la douleur. On atterrit sur le dos, ce qui amène pas mal de visite chez le chiropracteur. On se fait masser souvent. J'ai aussi beaucoup de traitements à prendre suite à mes opérations. La bataille est quotidienne pour rester en bonne santé et en forme. Dans ce métier, votre corps est votre salaire. Edge vient de se déchirer le tendon d'Achille, c'est énorme. Il restera hors des rings pendant 9 mois. Il a déjà eu le cou cassé et a déjà été opéré dans cette zone. Il a été hors des rings pendant un an. Ces choses là... On ne sait jamais quand elles arrivent. Chaque match peut être le dernier. Vous devez toujours avoir conscience de votre état physique et mental. Ce que nous faisons est très épuisant mentalement. C'est un stress constant sur le corps que ce soit sur le ring mais aussi à l'extérieur parce qu'on est toujours dans les salles de sports, on surveille ce qu'on mange et les voyages ajoutent aussi de l'épuisement. J'ai eu ma dose de blessure. Au contraire, un gars comme Chris Jericho n'est jamais blessé. Il s'est juste cassé le bras au début de sa carrière mais depuis 20 ans, rien. Il y a des gars qui ont de la chance et qui sont très peu blessés. D'autres sont enclins à être souvent blessés. Pourtant mon style de catch n'est pas le plus dangereux. Un gars comme Evan Bourne, qui saute de la 3ème corde pour faire le Shooting Star Press pèse 70 kilos. J'en fais 45 de plus. Mais même sans ça, ce style de prise défiant la mort, je suis incapable de les faire. Et même si je le pouvais, c'est le genre de truc que je ne ferai jamais pour pouvoir préserver la durée de ma carrière. Il faut que je puisse nourrir ma famille, payer les factures. Être là pour ma famille et être capable de subvenir à leurs besoins.
Q : Comment aimeriez-vous qu'on se souvienne de vous après votre retraite ?
Randy Orton : Attendons encore un peu. J'en suis qu'au début de ma carrière et j'espère encore accomplir de grandes choses. Je travail dur pour me faire un nom et pour qu'on se dise plus tard, si ce n'est pas déjà fait, que je fais parti des plus grands lutteurs de l'histoire.
Q : Combien de jours passez-vous sur la route ?
Randy Orton : Environ 200. Je dirai entre 220 et 250. Je fais 200 matches par an.
Q : Parlez nous de votre combat contre John Cena à Summerslam.
Randy Orton : J'ai déjà combattu contre John Cena plusieurs fois. On a une histoire et il est un sacré compétiteur. Il est un des gars les plus forts que j'ai jamais rencontré. Il a plus de force que moi. La manière dont il s'entraine, son rythme, sa discipline, il s'améliore année après année. Il a le soutien de fans, qui est incomparable par rapport aux autres. J'ai Ted Dibiase et Cody Rhodes avec moi. Je sais qu'ils n'ont pas peur de sacrifier leur corps pour moi. Je suis confiant sur le fait que je battrai John Cena à Summerslam et que je resterai champion. Je suis devenu très fort depuis Backlash en avril quand j'ai mis un coup de pied dans la tête de Triple H et que je l'ai mis hors d'état de nuire pendant 6 semaines. J'ai battu Triple H dans un Last Man Standing match, je l'ai battu dans un Three Stages of Hell qui m'a amené à le mettre sur une civière. Je suis invincible et cette trajectoire qu'emprunte ma carrière est un atout majeur.
Q : Préférez-vous Ric Flair ou Hulk Hogan?
Je dirais Flair car je le connais beaucoup mieux. Sur un plan personnel, il m'a appris beaucoup. Bien sur, Hogan est un grand nom et il a fait gagner beaucoup d'argent, mais je crois que Flair a plus de respect pour les fans grâce à ses valeurs. Hogan et l'Hulkamania sont éternels mais la légende de Flair ne mourra jamais. Connaître Flair sur un plan personnel m'a beaucoup aidé dans le métier, je ne peux pas le nier.
Q : A quoi les fans doivent s'attendre à Raw à St Louis ?
Randy Orton : C'est ma ville natale, et je représenterai St Louis de la meilleure façon qui soit. Je l'ai toujours fait, je le ferai toujours. On met tous nos corps en jeu pour divertir. Un soirée à Raw est inégalable au niveau des émotions. En deux heures, vous vivez des choses que vous ne trouvez nulle part ailleurs. Je me moque totalement des Cardinals, des Rams ou des Blues, je me fous de savoir comment sont leurs saisons. Ils ont une période de congé. Nous ne l'avons pas. Nous travaillons durs toute l'année. Personnellement, ça fait neuf ans que je travaille aussi dur. Quand les fans regardent le show, dans le public ou à la TV, ils s'attendent à ce qu'on se donne tous à 110%.
Source : stlttoday.com