Dans une chronique pour Weekly Pro Wrestling, Hikaru Shida s’est exprimé au sujet des difficultés rencontrées par les superstars japonaises du côté de l’AEW.
Elle nous dit :
“AEW est une organisation qui change constamment, et les lutteurs vont et viennent très rapidement que ce soit à la télévision ou sur YouTube. Si vous avez suivi AEW sur FITE TV ou YouTube, vous savez que la division féminine, en particulier, a connu une augmentation du nombre de catcheuses jeunes et dynamiques au cours de l'année dernière.
Au moment de son lancement, la division féminine de l'AEW s'appuyait fortement sur des catcheuses professionnelles japonaises, ce qui constituait l'un des arguments de vente de la division. Mais cela n'a duré qu'un temps après le lancement. Aujourd'hui, être une catcheuse professionnelle japonaise n'est plus un avantage aussi important qu'auparavant.
Au contraire, c'est plutôt devenu un handicap en termes de barrière linguistique, d'obtention d'un visa de travail et de la catastrophe provoquée par le Corona. Je ne fais pas exception à la règle, et même en tant que membre de l'AEW depuis sa création et ancienne championne féminine, je me bats pour survivre dans l'AEW actuelle.
Au sein de l'AEW, les lutteurs jouissent d'une grande liberté, mais de ce fait, tout est de leur responsabilité. Par exemple, il n'y a pratiquement aucune aide de l'organisation pour trouver un endroit où vivre, même si vous êtes japonais. C'était comme ça pour moi.
Aussi, lorsque j'ai appris qu'Emi Sakura allait s'installer aux États-Unis, j'étais inquiète. J'étudie l'anglais depuis que je suis enfant et je le parle mieux que la plupart des gens ne le pensent, mais j'avais encore beaucoup de mal. Sakura, quant à elle, était à un niveau où même la conversation quotidienne était discutable.
Malgré cela, elle a trouvé une chambre toute seule et essaie désespérément de saisir l'opportunité qui se présente à l'AEW. Mais même si elle est venue en Amérique avec une telle détermination, elle n'a pas eu la chance de participer aux matchs télévisés. Il faut se battre avec acharnement pour avoir une chance de concourir avant de pouvoir montrer ses talents dans un match. C'est ce qu'est devenue l'AEW aujourd'hui.
Cependant, l'AEW est une organisation qui est toujours à la recherche de nouvelles possibilités, et je ne pense pas que le catch féminin japonais ait disparu de cette liste d'options. Une fois que la pandémie se sera calmée, il y aura un jour où l'AEW et le catch féminin japonais pourront interagir d'une nouvelle manière. Ceci étant dit, j'aimerais profiter de cette occasion pour dire que même si nous arrivons à signer un contrat, ce n'est que le début."
Hikaru Shida fait un long constat sur ce qu’elle a pu vivre de bons ou mauvais depuis qu'elle fait partie de l’AEW. Elle a fait son dernier combat le 12 janvier dernier en perdant face à Serena Deeb qui s’est attaquée à son genou. Hikaru Shida est maintenant de retour au Japon pour se soigner et surtout participer à MAKAI GENESIS “ReBOOT” qui est une troupe qui organise des spectacles vivants mêlant performances artistiques (danse, théâtre, chant) et sportives. Aucune date de retour n’a encore été annoncée pour le moment.
Extraits de MAKAI GENESIS “ReBOOT” :
Crédit photo : AEW
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