Crédit photo : WWE
Des grincements de dents, voilà ce que l’hommage à la lutteuse « The Fabulous Moolah », qui se déroulera sous forme d’un Battle Royal à WrestleMania 34, est en train de provoquer.
Tandis que la WWE milite pour une intransigeance sur le plan moral, le passé de Moolah ne va pas dans ce sens. Tandis que l’on refuse l’entrée du Hall Of Fame à Chyna, pour son passé d’actrice porno, la lutteuse décédée en 2007 a un passé extrêmement trouble.
En effet, des biographes rapportent des comportements extrêmement graves de la part de Moolah.
Mère d’une petite fille, Moolah fut d’abord accusée de négligence auprès d'elle. Comme le rapporte cette coupure de journal, sa fille biologique accuse sa mère de l’avoir forcée à lutter (même malade). En effet, sa fille Mary était aussi lutteuse. La police de Somerville jugea même les accusations assez graves pour délivrer un mandat d’accusation.
Outre des accusations d’abus psychiatrique et sexuel sur une jeune lutteuse (Katie Glass), The Fabulous Moolah s’est aussi illustrée par ses relations controversées avec des lutteuses de l’époque notamment avec la lutteuse afro-Américaine : Sweet Georgia Brown.
Georgia Brown est une lutteuse noire apparue dans les années 60, élève de l’école de Moolah et de son mari (Buddy Lee). Moolah utilise alors des sobriquets racistes pour faire la promotion de celle-ci. Ainsi, elle utilisa dans des interviews des termes comme « guenon » ou « profiteuse des hommes blancs » (en référence à l’esclavage dans les champs de coton).
Il est important de noter que la ségrégation raciale aux USA était encore en place pendant ces temps-là. Il n’était donc pas rare d’entendre ce genre de propos dans les médias américains, sans que cela choque à l’époque.
Outre les remarques racistes, la pression et les agressions répétées de Moolah et de son mari auraient eu raison de la santé mentale de Brown : viols et toxicomanie ont eux la peau de la carrière de la jeune lutteuse noire.
La suite de sa carrière dans le business n’est pas rose également. Accusée de trafiquer les contrats de ses élèves pour recevoir une part des revenus générés, elle n’hésitait pas à utiliser des coups bas pour s’imposer dans des cartes de shows, notamment dans les années 80.
"L’affaire Wendi Richter" illustre parfaitement ses dérives.
Richter est une jeune lutteuse, élève de Moolah, celle-ci prend une place de plus en plus importante à la WWF. Impliquée dans la rivalité Cyndi Lauper / Lou Albano et Moolah, la jeune femme brille. Un peu trop pour la doyenne qui décide de sévir.
Championne à l’époque, Richter, doit combattre contre une mystérieuse adversaire masquée. Celle-ci doit gagner, tandis que le titre est remis en jeu sur le match. Moolah, sans le dire à sa « protégée », monte le coup depuis un moment dans son coin. Sous un masque, elle décide de « voler » le match par un petit paquet. Étant en renégociation avec la WWF, Richter, comprends que le coup est monté contre elle et décide alors de quitter du jour au lendemain la compagnie. Laissant le champ libre à Fabulous Moolah.
Vince McMahon Sr., a toujours loué ses performances. Trouvant que celle-ci avait les « couilles » de survivre dans cette industrie très masculine. Stéphanie McMahon la cite souvent en exemple.
Vous l’aurez compris, le "Fabulous Moolah Match" pose aujourd’hui un vrai problème éthique à la compagnie de Stamford. Doit-on laisser sous silence les nombreuses polémiques dans la carrière de la lutteuse, afin de la célébrer ? La question a le mérite d’être posée !
Cette artcle a été écrit sur la base des informations citées dans l'article suivant : I hope The Fabulous Moolah is burning in hell.